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Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (Chrs) assurent l’accueil et le logement, le soutien et l’accompagnement pour l’insertion des personnes en difficulté. Ils sont pour la plupart gérés par des associations et organisations humanitaires, plus rarement par des collectivités publiques locales. A qui s’adressent-ils ? Où sont-ils localisés et pourquoi ?
Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale
1Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale relèvent de l’Etat via les préfets de région et de département ainsi que les Directions régionales et départementales de la cohésion sociale (Ddcs). Les personnes s’acquittent d’une participation financière pour leur frais d’hébergement, en fonction de leurs ressources, le revenu de solidarité active par exemple. Les profils des personnes sont divers. Ainsi, l’association Itinéraires accueille des femmes seules ou avec enfants ; l’association Revivre des hommes seuls, dont des sortants de prison. D’autres associations comme celle des Amis de Jean Bosco reçoivent des familles, des jeunes errants et exclus. Par ailleurs, les dispositifs Accompagnement vers et dans le logement et Allocation logement à caractère temporaire, qui répondent à des missions proches de celles des centres d'hébergement, ont permis d’accroître les capacités d’accueil.
Crédits : R. Hérin, L. Pauchard. Réalisation : C. Mellet, 2022.
La concentration des infrastructures, au sud et à l’est, correspond globalement aux quartiers et communes historiquement populaires. Beaucoup de lieux d’hébergement gravitent autour de la gare Sncf.
Figure 1 : Les hébergement d’insertion (2020)
2De plus, les centres parentaux, spécifiques pour l’accueil mère-enfant (le centre maternel de Caen et le centre parental d’Hérouville-Saint-Clair), sous la tutelle du Conseil départemental, au titre de l'aide sociale à l'enfance, ont pour mission d’apporter un soutien psychologique et matériel à des femmes. Elles peuvent être majeures ou mineures, femmes enceintes, mères accompagnées d’enfants de moins de trois ans, isolées et en difficulté, notamment victimes de violences conjugales. Ces centres les accompagnent pour construire un projet de vie et envisager une insertion sociale et professionnelle.
Photo 1 : La pension de famille Joséphine Baker et la résidence sociale Janine Gille, de l’association Revivre, rue des Tonneliers à Caen (2023).
Photo : J.-M. Fournier.
Les rôles du logement intermédiaire, des maisons-relais, pensions de famille et maisons d’accueil.
3De son côté, le logement dit intermédiaire est conçu comme étant une étape du parcours d’accompagnement d’insertion par le logement. Cette phase doit préparer les personnes isolées ou les familles à une insertion autonome et durable, dans le parc public de logements sociaux ou dans celui des logements privés. Dans le Calvados, les logements intermédiaires sont gérés par des structures d’accueil pour personnes défavorisées comme par exemple Revivre, l’association des Amis de Jean Bosco, Habitat et Humanisme ou, en coordination avec ces associations, par l’Agence immobilière à vocation sociale du Calvados (Aivscal). Celle-ci gère principalement des logements détenus par des propriétaires privés pour les louer à des ménages modestes, soit en sous-location entre l’agence et le locataire, soit en bail dit glissant du propriétaire au locataire, préparant ainsi le passage au logement autonome. Les propriétaires qui consentent des loyers inférieurs à ceux du secteur privé bénéficient de dégrèvements fiscaux, ainsi que d’aides et de garanties assurées par le conseil départemental.
Crédits : R. Hérin, L. Pauchard. Réalisation : C. Mellet, 2022.
L’association Revivre a été créée en 1974, par un groupe d’inspiration catholique d’une dizaine de bénévoles pour héberger des sortants de détention. Aujourd’hui, Revivre aide en permanence un millier de personnes : 600 sans chez soi, 300 en centres d’hébergement, en lits halte soins santé et résidences sociales, et enfin une centaine dans les chantiers d’insertion professionnelle. Cela représente environ 2 000 personnes différentes au cours de l’année, principalement des hommes seuls.
Figure 2 : Le réseau de l’association Revivre (2020)
4Il faut ajouter au logement intermédiaire les maisons-relais, les pensions de famille et les maisons d’accueil qui reçoivent, sans limitation de durée, des personnes à faibles niveaux de ressources, marginalisées et désocialisées, habituées des structures d’hébergement provisoire et pour lesquelles l’accès à un logement autonome apparaît difficile à court terme. Les maisons d’accueil, en partie financées par la Direction départementale de la cohésion sociale, associent des espaces privatifs de petits logements et des services communs. Enfin, les résidences sociales proposent des logements de transition pour une durée de 24 mois, durant laquelle les bénéficiaires devront poursuivre leur recherche de logement pérenne, aidées si besoin par un travailleur social.
Pour citer ce document
Robert Hérin et Laura Pauchard, 2023 : « Du logement d’urgence à la réinsertion sociale », in Atlas Social de Caen [En ligne], ISSN : 2779-654X, mis à jour le : 25/10/2023, URL : https://atlas-social-de-caen.fr:443/index.php?id=1217, DOI : https://doi.org/10.48649/asdc.1217.
Autres planches in : Les groupes invisibles
Mots-clefs
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Hommage à Laura Pauchard
Cet atlas n'aurait jamais pu voir le jour sans le dynamisme, les exigences scientifiques et les grandes capacités d'organisation de Laura Pauchard, ingénieure d'études à ESO-Caen.
Entre 2019 et 2022, elle y a passé une très grande partie de son temps professionnel.
Laura nous a quittés le 18 août 2022 à 33 ans. Cet atlas lui est dédié.
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Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (Chrs) assurent l’accueil et le logement, le soutien et l’accompagnement pour l’insertion des personnes en difficulté. Ils sont pour la plupart gérés par des associations et organisations humanitaires, plus rarement par des collectivités publiques locales. A qui s’adressent-ils ? Où sont-ils localisés et pourquoi ?
Annexes (1)
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