Atlas Social de Caen

De l'agglomération à la métropole ?

Habitat et logement dans l’aire urbaine caennaise en 2015

par Étienne Walker

planche publiée le 09 avril 2021

Au-delà du type, de la taille et de l’ancienneté des logements, leur statut d’occupation (habité ou vacant, principal ou secondaire, etc.) diffère dans les 230 communes de l’aire urbaine de Caen. Depuis un siècle, d’une commune à une autre, l’urbanisation a connu des évolutions divergentes. La situation actuelle résulte donc d’un héritage historique mais également du marché du logement qui articule offre et demande.

1La géographie des logements dans l’aire urbaine de Caen fait largement écho à celle des populations résidentes. À elle seule, la ville de Caen comprend près de 65 000 logements, suivie par plusieurs communes de banlieue (au sens de l’INSEE) telles que Hérouville-Saint-Clair (un peu plus de 11 000), Mondeville, Ifs (environ 5 000), et par certaines communes littorales telles Ouistreham (6 700) ou Courseulles-sur-Mer (5 500). La nature et l’occupation de ces logements sont variables d’une commune à l’autre.

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Carte : E. Walker

Nombre de logements par commune dans l’aire urbaine de Caen en 2015

Concentration et densité des logements dans l’agglomération

2Au cœur de l’agglomération, Caen et Hérouville-Saint-Clair se distinguent par la surreprésentation de petits appartements : un tiers des logements sont des T1 ou T2, contre 5 % dans l’aire urbaine en moyenne. Ils ont été construits après les destructions de la Seconde guerre mondiale et jusque dans les années 1970, voire 1990. Ensuite, on remarque l’importance des logements vacants, qui représentent près de 10 % du total du parc caennais et traduisent, si ce n’est une rétention de logements à visée spéculative, sans doute un décalage entre offre et demande (typologie : bleu foncé). Ceinturant ces communes à l’est et au sud, plusieurs communes de banlieue (au sens INSEE), auxquelles s’ajoute Villers-Bocage, également détruite en 1944, se caractérisent par un profil assez similaire. Les appartements y sont sensiblement moins nombreux, un peu plus spacieux et récents, leur occupation à titre principal, étant plus marquée : à près de 95 % en moyenne (typologie : bleu).

Les résidences secondaires du littoral

3Avec près d’un tiers d’appartements construits notamment dès l’entre-deux-guerres, le parc de logements de certaines communes littorales se singularise par l’importance des résidences secondaires : en moyenne près de 40 % du total du parc (typologie : parme).

4Au-delà de ces catégories qui concernent les communes les plus densément peuplées, avec une surreprésentation d’appartements, d’autres classes de communes émergent : avec une densité moindre et par une forte proportion de maisons. Toujours sur le littoral, c’est d’abord le cas de cinq communes sensiblement moins peuplées, au sein desquelles les résidences secondaires occupent une part toujours significative : 27,4 % du parc communal en moyenne (typologie : magenta). Ces deux derniers sous-types reflètent la vocation touristique de l’économie littorale caennaise, nombre de logements n’étant utilisés qu’en haute saison.

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Carte : E. Walker

Habitat et logement par commune dans l’aire urbaine de Caen en 2015

Du centre aux périphéries : résidences principales récentes versus bâti ancien vacant ?

5De manière plus marquée, 56 communes rurales, parfois très peu peuplées et situées à plus d’une douzaine de kilomètres de Caen, voient leurs taux moyens de maisons dépasser les 98 %. Signe d’une faible pression foncière, ces maisons sont souvent vastes (68 % de cinq pièces et plus en moyenne), et plus anciennes qu’ailleurs : près d’un tiers du parc est antérieur à 1919 (typologie : rouge). L’ancienneté, voire l’ampleur du bâti, caractérisent 32 autres communes, elles aussi peu peuplées et encore plus distantes du pôle caennais. De plus, le taux de vacance y est assez élevé (6,3 % en moyenne), révélateur d’un parc vieillissant plutôt que d’un manque d’attractivité. En effet, de nombreux logements y ont été construits très récemment, sans doute à la faveur d’une offre de terrains constructibles bon marché (typologie : orange).

6Une vacance légèrement plus élevée que la moyenne marque également des communes périphériques plus peuplées telles que Mézidon Vallée d’Auge, Le Hom ou Potigny, qui ont été urbanisées de manière étalée dès l’entre-deux-guerres et au cours des Trente Glorieuses (typologie : jaune). Cette urbanisation diffuse caractérise aussi une cinquantaine de communes, surtout situées dans la moitié ouest de la première couronne caennaise. Ces communes ont pris de l’importance entre les décennies 1970 et 2000, avec des logements vastes plus nombreux qu’ailleurs : 70 % de cinq pièces ou plus en moyenne (typologie : vert clair). Avec près de 95 % de résidences principales, ces communes sont en outre marquées par une assez forte pression foncière, comparable à celle de trente autres communes ceinturant le pôle caennais, surtout à l’est. Sensiblement plus peuplées, ces dernières se sont urbanisées dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale et jusqu'à récemment, plutôt de manière diffuse (typologie : vert foncé).

Pour citer ce document

Étienne Walker, 2021 : « Habitat et logement dans l’aire urbaine caennaise en 2015 », in Atlas Social de Caen [En ligne], ISSN : 2779-654X, mis à jour le : 09/04/2021, URL : https://atlas-social-de-caen.fr:443/index.php?id=650, DOI : en attente.

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Résumé

Au-delà du type, de la taille et de l’ancienneté des logements, leur statut d’occupation (habité ou vacant, principal ou secondaire, etc.) diffère dans les 230 communes de l’aire urbaine de Caen. Depuis un siècle, d’une commune à une autre, l’urbanisation a connu des évolutions divergentes. La situation actuelle résulte donc d’un héritage historique mais également du marché du logement qui articule offre et demande.

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